Dimanche 24 septembre 2017, deux vaillants et courageux plongeurs Aquagraylois en ont retrouvé quatre autres, au lac d’Ilay près de Champagnole dans le Jura. Sans cage de protection, simplement recouverts d’une fine couche de néoprène de quelques millimètres, ils ont plongé à la rencontre de l’animal le plus féroce que l’homme puisse rencontrer sur terre et à la surface de l’eau. Son palmarès: pas moins de quelques 600 000 personnes tuées par an. Les requins, les brochets et autres silures sont bien incapables de tenir la comparaison avec leur dizaine d’attaques mortelles par an.
Vers 10h, après un délicieux café ou thé, les plongeurs entamaient leur progression subaquatique dans l’eau fraîche (16°C) de ce magnifique plan d’eau. Ils n’avaient pas oublié leurs armes favorites, un appareil photo prêt à flasher dans une main et dans l’autre, un phare à led chargé à bloc d’un rapport poids – puissance remarquable.
La faune se faisait très discrète. Était-elle méfiante ou avait-elle déjà pris ses quartiers d’hiver ? De longues minutes passèrent, les homopalmus survolaient le fond volatil et monotone, tous leurs sens en éveil. Puis brusquement, proche de la surface dans des amas de feuilles en décomposition, près des nénuphars et roseaux, ils sentent la présence de la bête. Aussitôt un bocal en verre de forte épaisseur est sorti de la poche gauche du gilet stabilisateur noir (comme presque tous les gilets) de Dnartreb. Dans un geste circulaire précis, Dnartreb prélève une très faible quantité de ces feuilles et petites branches sous la surveillance très attentive de Mathieu. Celui-ci reste très concentré, prêt à intervenir à la moindre chute du bouchon en alliage de cuivre recouvert d’élastomère sur sa partie inférieure. Cette fois les dès sont lancés, les jeux sont faits, le suspense est terrible. Il va falloir attendre quelques heures pour que des apprentis scientifiques, derrière microscopes ou lunettes binoculaires valident la capture de la bête !
Et bien la mission est un succès remarquable, la preuve en photo ci-dessous.
Pour ceux qui n’auraient pas identifié le monstre décrit dans le « récit », il s’agit du moustique et dans le cas présent la larve observée est la ''Culiseta annulata'', un moustique piqueur. Le moustique peut être considéré comme l’animal le plus dangereux pour l’homme car il véhicule et transmet de nombreuses maladies qui causent des ravages comme la malaria.
Pour information cette magnifique aventure s’est déroulée durant une journée plongée bio et labo organisée par la commission biologie du Jura, orchestrée et animée par Chantal. Observer la faune et la flore que l’on ne voit pas est très sympathique et plein de surprises. Un grand merci pour l’organisation des ces supers moments.